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Avant le froid de l’hiver il nous enmagasiner des calories. Nous vous invitons à un cycle de conférences sur la gastonomie ! Deux mardi à 17h30, salle Yvette Martinet à Annecy.
Le 13 novembre, Gilles Perrin nous évoquera Brillat-Savarin, un grand homme d’esprit et un sage épicurien
Gilles Perrin, ancien enseignant chercheur à l’université Lyon 1, y évoquera ce thème : ” Brillat-Savarin, un grand homme et un sage épicurien”. Jean-Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826), qui a donné son nom à un fameux fromage, était avocat et magistrat, il a été homme politique, mais il demeure connu comme gastronome et auteur culinaire français, ayant notamment publié le célèbre Physiologie du goût.
Jean Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826), ne fut ni un fromager, ni un pâtissier, ni même un véritable cuisinier, mais il fut un homme politique modéré, un grand magistrat nommé Conseiller en la Cour de Cassation, un gastronome, un philosophe épicurien et hédoniste et enfin un homme de lettres mondialement reconnu pour son ouvrage sur la physiologie du goût dans lequel, il commente sa vision personnelle de la gastronomie et des gastronomes et où il souligne l’importance du plaisir qui préside au goût. Il décrit en particulier la convivialité nécessaire aux joies du partage autour d’une table, des plaisirs du bien manger qui sont accompagnés de vertus sociales et philosophiques. Le repas ne doit plus être considéré comme permettant seulement d’accomplir une banale fonction alimentaire de survie. Né à Belley dans l’Ain au milieu d’une région bénie des dieux pour le nombre et la qualité des produits naturels autorisant la réalisation d’excellentes recettes de cuisine. Le parcours de cet homme issu d’une bourgeoisie provinciale, né sous Louis XV et décédé sous Charles X, est assez méconnu. Il a ainsi traversé toute la période agitée et tragique de la révolution française, l’obligeant en particulier à un exil américain, du fait d’une menace imminente à sa vie. L’étude de sa biographie est riche d’enseignement sur ses forces de caractère, sur ses valeurs humaines et sur les vertus de l’amitié qui l’ont animé. /Gilles Perrin/
Le 11 décembre, Antoine Duchemin présentera le résultat de sa thèse, Vigne et vin en Tarentaise au XVIIIe siècle : Lorsque l’on évoque l’agriculture montagnarde traditionnelle, la première image qui vient à l’esprit est sans faute celle de l’alpage, de l’élevage laitier ; viennent ensuite ces mauvais champs en pente, recouverts de neige plusieurs mois par an ; mais on oublie souvent la vigne. Il faut dire qu’elle a presque disparu du paysage : en Tarentaise, elle ne représente aujourd’hui que quelques hectares disséminés dans la vallée. Et pourtant, il y a environ deux siècles, le vignoble tarin tapissait le bas des coteaux bien exposés de Conflans à Bourg-Saint-Maurice et Bozel. Au-delà de la curiosité que peut susciter l’existence de ce vignoble de limite climatique, extrême à plusieurs titres, son étude permet de saisir l’originalité de l’organisation socio-économique des hautes vallées savoyardes, moins misérables qu’on ne le pense généralement.