La conférence de Christian Regat sur la métallurgie à Tamié est en ligne

Des indices existent d’une activité métallurgique à Tamié dès le XIIIe siècle. Deux siècles plus tard, elle est attestée à la Bouchasse, où les moines de Tamié l’albergeaient à différents exploitants. Au XVIe siècle, le fer de Tamié était renommé jusque dans le Milanais. De 1641 à 1749, l’établissement, qui fonctionnait avec du minerai des Hurtières, fut géré par la famille Audé. Puis les moines en reprirent eux-mêmes l’exploitation directe jusqu’à la Révolution. L’avidité au gain des affairistes auxquels la République loua, puis vendit, l’entreprise, entraîna sa ruine, malgré la découverte de fer à la Sambuy. Sous la Restauration sarde, les frères Balleydier, d’Annecy, lui redonnèrent un certain lustre en la prenant en gérance. Mais lorsqu’ils partirent pour établir une aciérie à Gênes, les propriétaires la vendirent au maître de forges Frerejean qui transféra à Cran, en 1838, l’exploitation du haut fourneau de Tamié. Ce fut la fin à cette aventure métallurgique.